"TEHACHAPI", PERROTIN, 2020

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

"TEHACHAPI", PERROTIN, PARIS, FRANCE

Du 29 août au 10 octobre 2020

En octobre 2019, JR obtient la permission d'intervenir au sein d'une prison de sécurité maximale située dans la ville de Tehachapi, en Californie. Il s'y rend une première fois pour rencontrer 28 prisonniers, et leur présente le projet qu’il a tête pour la cour de la prison. Tehachapi est l’une des prisons les plus violentes des États-Unis. La plupart des prisonniers y sont incarcérés depuis au moins dix ans, et certains y purgent une peine à perpétuité, sans possibilité de sortir un jour, pour des crimes commis alors qu'ils n’étaient encore que mineurs.

 

JR les photographie un par un, et leur demande de raconter leur histoire face caméra. Chacun a la liberté d'offrir le témoignage qu'il souhaite. JR photographie également d'anciens prisonniers, ainsi que des membres du personnel de la prison. Au total, il rassemble les portraits et les histoires de 48 personnes, apportant autant de regards différents sur l'univers carcéral.

 

Deux semaines plus tard, JR et son équipe reviennent coller 338 bandes de papier sur le sol de la cour de Tehachapi. Avec l’aide des prisonniers, de certains gardes et d'anciens détenus, ils terminent le collage en quelques heures.

 

Depuis le sol, le visuel collé est indiscernable. Ce n’est qu’en prenant de la hauteur que l’image se révèle. Les participants y apparaissent tous côte à côte, nichés dans un trou ouvert au milieu de la prison. L'installation, éphémère par nature, disparaît en trois jours sous les pas des prisonniers.

 

En février 2020, JR revient à Tehachapi et s'attaque cette fois à l’un des murs de la prison. Il le fait disparaître en y collant en trompe l’oeil l’image de la montagne située derrière le mur d’enceinte, jusque-là invisible au regard des prisonniers. L'installation y est toujours présente aujourd’hui, créant une passerelle visuelle vers l’extérieur.

 

Pour en savoir plus sur le projet et accéder aux histoires des participants, l'application « JR: murals » est disponible gratuitement sur iPhone et Android.

 

En plus de Tehachapi, JR présente dans cette nouvelle exposition personnelle plusieurs projets récents: l’installation d’un « Géant » dans la Death Valley et « JR au Louvre ». Ces trois projets ont en commun la technique utilisée pour la création de leurs visuels: l’anamorphose. Il s’agit de la déformation d’une image pour permettre sa lecture depuis un point de vue précis.

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn

Vue d’exposition. Courtesy Perrotin. Photographe: Claire Dorn